L'économie collaborative Ça vous dit de quoi?

Airbnb, qui a révolutionné l’hébergement, approche le million d'"hôtes" (640.000, au dernier décompte) louant leur appartement.

La bête noire des taxis, l’application Uber, qui permet à tout le monde de devenir chauffeur, est valorisée 40 milliards de dollars. Les plateformes de financement participatif ("crowdfunding"), comme KissKissBank, explosent.

"Pourtant, vous n’avez encore rien vu", lance Jeremiah Owyang, à l'ouverture de la conférence sur l'innovation Le Web. "2015 sera l’année de la foule."

Pour ce gourou de l’économie du partage, ou plus précisément "collaborative", de nouveaux acteurs vont bouleverser d’autres secteurs, plutôt inattendus :

Santé et bien-être. Des start-up comme Cohealo proposent aux hôpitaux de mutualiser et échanger certains équipements coûteux. D’autres proposent de partager des chambres.

Sécurité. Vous sortez de votre voiture, seul(e), la nuit, dans un quartier que vous ne connaissez pas ? La start-up Musketeer, sur le point de se lancer, propose qu’un "ange gardien",  habitant dans les environs, vienne vous accompagner. Encore faut-il avoir confiance en votre ange gardien. Priez pour que les critères d’admission soient stricts.

Et encore :

Bannerman vous permet de "louer" des gardes du corps comme une voiture.

Un premier rendez-vous avec un inconnu ? Kitestring vous permet d’alerter votre entourage si vous ne rentrez pas. Sympa.

Transport. L’application Shipster s’attaque au secteur de DHL pour livrer n’importe quel colis en quelques minutes. Friendshippr va plus loin : votre réseau élargi transporte et vous livre des colis de l’autre bout du monde.  Des "mules", mais légales. Encore un peu de place dans votre valise ? Pensez de suite à Pacmanz Air.

Logistique. Et si votre voisin faisait vos courses ? C’est le principe d’Instacart, une sorte d’Uber de supermarché, qui serait sur le point d’être valorisé 2 milliards de dollars.

Stockage. Votre cave n'est pas pleine à craquer ? Votre garage est vide ? Bravo. Pourquoi ne pas louer une partie de cet espace à votre entourage ? C’est le principe de ShareMyStorage.

Entreprises. De la gestion des ressources humaines aux services généraux, de nouveaux services apparaissent. WarpIt  vous permet de refiler vos paquets de stylos ou de cartouches d’imprimante à l’entreprise d’à côté.

Télécommunications. Partager son wifi ? Des start-ups se lancent sur le créneau. Après tout, si on partage déjà son canapé…

Energie. Les néerlandais de Vandebron proposent d’acheter directement votre électricité au producteur (l’éolienne dans le champ du voisin), sans passer par un énergiticen.

Villes. Pour les municipalités, échanger des équipements comme des bulldozers ou tractopelles, avec Munirent.

Enseignement. Après les cours en ligne, des plateformes comme SkillShare permettent de partager votre savoir-faire dans des domaines très particuliers, comme la découpe de viande, l'illustration de livres, ou le marketing.
En 2014, le secteur de l’économie collaborative a levé 8 milliards de dollars. Combien en 2015 ?

Vous avez déjà fait affaire avec certains liens?  Perso j'utilise AirBNb pour mes voyages et j'adore!

Intéressant Hélène,
j'ai du chemin a faire pour me mettre a jour dans tout ce qui se fait de nouveaux, c'est pas les idées qui manquent, les possibilités sont
infinies!

Reste a apprendre :Youppi: et a profiter de cette technologie a notre service...

Oh moi aussi. Mais quand on constate l'ampleur de tels phénomènes on sent qu'il y a quelque chose de vraiment majeur dans ça comme changement de perspectives sociétales.  Ça; ça me passionne! Du coup l'échange communautaire devient planétaire!  Ça intéresse ceux pour qui l'échange et le partage restait au niveau des castes "cassées"  !  Fameux non?

Très intéressant cet article. De bonnes solutions à porter de main.

Avant ça s'appelait l'entr'aide. Ce n'était pas institutionnel, plutôt relationnel.

gab a écrit:Avant ça s'appelait l'entr'aide.

ou le troc

C'est exactement ça multiplié d'innombrables fois! Ce qui arrivait dans les banques de trocs c'est que ce sont toujours les mêmes qui donnent. Les mêmes qui prennent et l'équilibre est difficile à ajuster par manque de "volontaires". Ben beau dire qu'une heure de temps c'est la même affaire pour tout le monde il y a des heures de temps plus recherchées que d'autres bien que toutes soient utiles. Plus que la masse est imposante plus l'échange a de chance de se produire!

Dans les petits villages où on se connait plus, où on se lie plus, ça existe naturellement.
Tu es malade, tu ouvres la fenêtre et tu appelles le passant s'il veut bien te remonter un pain.
La madame de 80 ans qui a acheté une imprimante sans mode d'emploi et qui n'a pas d'ordinateur, on lui en imprime un.
Le copain qui passe son dimanche matin à m'aider à vider la maison qu'on veut vendre, je lui donne les bâches pour refaire son toit de grange.

Alors, évidement, ça demande d'avoir une vie de village, ou de quartier, et de s'impliquer un peu là ou on est posé pour manger et dormir, ça n'a pas que des avantages, mais il faut se faire des relations de proximité et les doser. ca demande un peu d'attention.
C'est vrai qu'en ville c'est plus compliqué, ça n'obéit pas aux mêmes nécessités.

C'est comme le covoiturage, je trouve ça bien, mais on faisait ça naturellement il y a quarante ans. Pour aller bosser à nos premiers emplois, on cherchait quelqu'un qui faisait déjà le trajet, et pour un boulot de trois mois, pour commencer c'était intéressant. On ne partageait même pas l'essence, aucun adulte n'aurait voulu demander ça à un jeune salaire. Mais ça créait des liens, les parents invitaient les gens à l'apéro, donnaient des salades du jardin, des oeufs des poules.
Quand j'allais en ville, je demandais toujours aux vieux du quartier s'ils avaient besoin de quelque chose. J'ai même emmené la gamine passer son CAP.

Mais si c'est nécessaire de l'institutionaliser pour l'adapter à notre époque, il faut le faire, c'est une bonne pratique, mais tout ce qui est officiel se paye, assurances, déclarations etc...

Effectivement il y a toujours la "responsabilité" dans tout ça. J'aime l'entraide mais il y a les responsabilités qui en découlent. Si la job est mal fait? Si la personne cause des dommages? En plus il ne faut pas se leurrer ça devient une économie souterraine. Donc ça revient presqu'à un marché noir! A date je n'utilise qu'AirBNB mais le Skill share pourrait bien m'intéresser je donne déjà des formations spécialisées! Une amie veut monter mes formations en elearning. Mais torrieu c'est toute une autre manière de faire et de dispenser les cours ça! On verra !